vendredi, décembre 29, 2006
L'afrique chaque matin
lundi, décembre 18, 2006
Quintessence de la tuyauterie
samedi, décembre 16, 2006
Et la lune ne brille que pour eux
La lune , cyclope femelle . Vissée derrière son œil, elle malmène les malheureuses qui y sont trop sensibles. Elle crève le ciel, un énorme trou blanc de vérité ? Regardez, derrière ce noir, il y a la lumière ? Décrochez moi la lune, tout n’est que fausseté. Ce n’est qu’un cailloux, nullement une vérité.
Si blanche, si pleine, qu’est-ce que tu attends ? Tu gravites, tu tournes a en devenir d’une pâleur maladive. Tu n’es rien d’autre qu’un satellite, un pauvre satellite tourmenté, tourmentant les marées. L’eau monte partout tout le temps, par ta faute. Le sommeil s’enfuit tout les soirs où tu t’exp(l)oses au ciel, repent toi. Repent toi de te venger sur celles qu’on qualifie de lunatiques. Misérable pendue au ciel, fantôme vengeur, tu me hantes.
L'eau maitrisée
Plus le temps passe, et plus je me perds. Je perds mon insouciance, mes mots, mes impressions. Je n’arrive plus à m’en souvenir, je périme l’instant. Je ressens moins, et lorsque cela m’arrive, je le phrase immédiatement. Mettre des mots sur les choses, cela les efface. J’efface le temps qui passe. Et je suis lasse.
Peut-être ai-je remis ma carapace, non pas celle qui me protège des autres, mais celle qui m’anesthésie, celle qui m’empêche de ressentir. Comme si je me coupais volontairement les nerfs en me disant que j’ai moins mal comme ça. Comme si je me persuadais que je pouvais toujours autant attraper l’instant à pleines mains, alors que, sans nerfs… on ne ressent plus rien. La magie d’avoir des mains chaudes et un cœur froid, ça s’appelle couper court au ressenti, ou du moins suffisamment pour pas que ça atteigne la poitrine. Les mains pleines de sang donc, pour continuer de toucher, les pieds en état de marche, mais qu’en est-il de l’intérieur ? Les coudes et les genoux, ces coins coupés de moi. Comme « Dans ma peau », ça ne m’appartient plus.
Et que vive la surface.