dimanche, septembre 17, 2006

Plumettes

La douceur d’un chat, ses caresses, son désir de se frotter a vous, ses yeux ronds et calins, tout ça, c’est tellement doux. Doux avec un grand D qui forme le ou . Ce X inexistant, qui n’apparaît que lorsqu’on l’écrit. A croire que la douceur recèle de trésors et de lettres cachées. Parce qu’après tout , un chat, c’est comme une lettre d’amour. C’est si doux, plein de surprises et de réactions inattendues, la retourne dans ses mains, on caresse le papier, le pelage. On explore le corps littéraire, le corps animal. Et plus ça ronronne de bonheur, plus on jubile. Je t’aime. Tu m’aimes ?

Et crie le moi encore.

Je lis dans tes pupilles dilatées ton écriture griffées sur ma peau. Je sens comme une chaleur pleine lorsque tu plantes tes dix petits doigts crochus sur ma poitrine, j’enfonce mon visage dans le papier volant de notre union. Je me noie en toi . Confortablement installées dans les fauteuils rouges de la passion, on regarde le rideau tomber, celui de la pièce de théâtre si mal jouée depuis la nuit des temps. Le public aime pourtant ce moment, celui ou tout bascule.

Celui ou le chat, comme la lettre d’amour retrouvée dans une boite grise, enfonce trop ses griffes. L’instant où tu grimaces de douleur, parce que ta peau est trop fine a cet endroit, peut-être pas celui du cœur, tout dépend de la personne. Peut-être as tu mal au cou, parce que le chat est installée comme une écharpe et que les baisers fougueux décris te marquent au fer rouge. Baiser passion. Ou alors tes épaules frissonnent, il manque ces mains qui les entourent, et l’animal tant désiré ouvre ta chair. Ouverture d’un baiser sur une scène manquée. L’amour baise au fer rouge.

( Ou la lune tardive m'inspire)