Bruxelles . Ce nom m’a toujours fait penser aux choux . A cause du légume . A cause du X qui grésille au milieu du mot . Pas pour rien que la bas les gens ne le prononcent pas . Brussel qu’ils disent . Avec une langue très très moche n’est-ce pas , le flamand . C’est laid et alambiqué , compliqué et mâchouillé . Une langue qui fait penser au fameux baron dans Candide , le nom qui ne vous sera jamais demandé au bac , mais que certaines ont quand même appris , par trouille de tomber sur le plus méchant des correcteurs . Thunder-ten-tronckh. Voilà a quoi ressemble la langue de Bruxelles . A un nom imprononçable pour une ville si jolie .
Une place contradictoire tout simplement . La capitale de l’Europe si vide , si haute en bâtiments et pourtant si plate ( un jour j’y retournerais pour regarder Madrid du haut de la coupole ) . Où sont passés les gens ?
Une ville contradictoire pour un jeune homme contradictoire . Me donner des coups de pieds en me souriant devant la pauvre standardiste qui ne trouve pas la réservation ; faire le grand écart sur les escalators pour rouler des yeux quand je chante dans le métro ; dépasser les mendiantes pour se payer une veste a 450euros et être si doux après tout ça … Enfant gâté et indécis , coq en pâte sois disant conscient , que je suis dure … Quand on balance une boule de fer contre un pot en terre cuite , lequel de celui qui a pour fonction de porter de belles plantes ou de la froideur lisse et opulente résistera à l’impact ?
« -Tu m’appelles encore une fois mon chou et tu rends ton billet » . Je viens d’y penser à cause des choux de Bruxelles et son X qui grésille . Tout est une question de verdure alors : légumes et plantes , léthargie et esthétique passive…