dimanche, mars 05, 2006

Tourne toi et regarde fils de pute

J’ai envie de continuer. J’ai envie de faire la pute, de prêter mon corps aux garçons ahuris. J’ai envie de les soumettre a mon refus qui résonne. Je veux qu’ils me dévorent. Chaque semaine un autre , comme avant . Jongler avec leurs prénoms , et puis les écrire .

Jouer avec ses lèvres , ses mains , sentir son souffle dans mon cou. Lui dire non d’un air douloureux. L’entendre me supplier, continuer de polir mon corps. Désire moi, je veux juste sentir que t’a envie de moi, contemple moi , adore moi , adule moi. Je passe de bras en bras , je ne suis plus moi , je me perds dans la carapace qu’il admire. Je me noie dedans. Je fais office de distraction temporaire. Je caresse la douce idée d’éphémère, je ponctue mes phrases d’amour léger, je saupoudre les idées fébriles et les emprisonnent . Je fermerais les yeux et je sentirais .

Ou sont passés les essoufflements et les émerveillements masculins ? Etait-ce mon état d’esprit précaire qui incitait à se servir de moi comme objet ? Mon abandon inconscient est il impossible à retrouver ? Jusqu’où faut-il fouiller pour se complaire dans les plaisirs de la chair ? J’ai déjà les mains pleines de terre. J’ai cassé la moitié de mes pelles . Je ne trouve plus . Ce n’est pas du sable , ni de la roche, ça s’effrite sans fin sans fond.