D’une main habile il trace, et pourtant, les traits n’en sont que trop brouillons. Brouillés certes, mais abstraits plus encore, les impatients passeront leurs chemins. Que ceux qui osent se plonger dans la trouble aquarelle puissent y voir la délicatesse d’un visage, le déhanché naturel d’un personnage ou se perdre dan les yeux ovales.
C’est une contradiction criante, car l’homme semble différent de son art. Son prénom Loïc, pointu et pertinent, dénote avec les courbes alanguies et tremblantes de ses femmes, et l’aquarelle imbibe la Sécheresse en formes incertaines.
Sa main se délie et captive les âmes embrouillées, les amoureux de l’abstrait et les patients observateurs.
Qu’il continue !
Qu’il ne cesse de caresser le papier de son pinceau, que le produit de son imagination s’imprime sur la feuille blanche. Mais lorsque le nombre d’années suffira a faire trembler la main de Mr. Sécheresse, peut-être les traits s’emmêleront jusqu’à la quintessence de l’enchevêtrement, pour délivrer à tout jamais son âme.
Lettre écrite à Loïc Sécheresse
( Un coucou aux lecteurs de Suisse, d'Afrique du Sud, du Canada, du Maroc et de France bien sûr)