Oh, c’est pas grand chose. C’est juste comme lorsque je veux partir et que je sais un peu que je resterais là. Ma mère m’a élevée au citron, difficile de ne pas être acide. Acide et désabusée, amusée d’apparence et lasse-lisse en profondeur. Comme si tout glissait a l’intérieur, rien n’accroche plus. La seule satisfaction du moment sera de planter la croix dudit lion dans un pot.
Et encore, j’en doute. Entre pixels d’écrans, msn qui se tait et crampes aux mains, je me détache de tout ces fils, ou plutôt je tire dessus. Et je m’étouffe toute seule a me débattre comme ça . J’aimerais juste comprendre comment couper, lesquels pour pas partir trop haut dans le ciel. Pour que les gens comprennent qu’ils sont ligotés. Fils de nylons, qui font mal , qui serrent la peau et la boursouflent pour certains d’entre nous. Je veux couper et m’envoler d’Europe, d’Alsace , de chez moi ,de mon ordi ,je veux partir pour ne plus jamais revenir. Je veux quitter l’occident. Quitter ce mot qui sonne comme une épice peu exotique. Je veux. On ne dit pas je veux. On dit j’aimerais. Je hais on. Je hais la masse , je hais je hais je hais. Je suis pleine de haine pour ne pas savoir couper correctement. Après tout, si je coupais un peu les fils , avec le temps je trouverais l’air d’Europe supportable, même bon a respirer. Et là se finirait ma pauvre révolte. Et là , est-ce que tout continuerait de glisser à l’intérieur ?